Le développement de cet outil passe tout d’abord par l’acquisition d’images médicales (IRM, radios, scanners…) afin de connaitre la géométrie osseuse et les propriétés musculaires (taille du muscle, bras de levier, point d’attache). Ces données permettent de créer un premier modèle dit « musculo-squelettique » pour évaluer les efforts fournis par les muscles pour une activité précise, ainsi que les forces de contact dans les articulations. Ces forces sont ensuite utilisées dans un deuxième modèle dit « éléments finis » qui permet de connaitre la déformation des structures de la colonne vertébrale (vertèbres et disques intervertébraux) et les contraintes mécaniques qui s’y développent, entrainant parfois des lésions.
En parallèle du développement de ces modèles numériques, je dois recruter des volontaires pour mon étude. J’utilise ensuite des outils de capture de mouvements afin d’acquérir les données sur les activités quotidiennes (marche, montée d’escaliers, déplacement de poids…). Je dois également concevoir de nouveaux appareils de mesures pour les tests avec les patients. Cette partie de mon projet se déroule en partenariat avec un hôpital spécialisé dans l’étude des comportements moteurs.
J’ai donc la chance de travailler avec des chercheurs, des ingénieurs, des techniciens, des médecins et des patients. Les disciplines que j’aborde sont également très variées, allant du traitement d’image à la modélisation numérique, du traitement du signal à la programmation, de la conception CAO à la fabrication de prototypes, de l’acquisition de données à la mécanique des structures.
Apres une thèse, il est possible de rester dans le domaine de la recherche « académique », ou de travailler dans l’industrie, par exemple en tant qu’ingénieur Recherche et Développement au sein d’une entreprise.