Soary Rakotoson jongle entre ses études et une passion exigeante. Élève en GBA, mais aussi violoniste de haut niveau, son histoire illustre parfaitement la complémentarité entre rigueur scientifique et discipline artistique.
Dès ses plus jeunes années, elle s’est investie pleinement dans l’apprentissage du violon, au point d’intégrer le Conservatoire Régional, atteignant ainsi le niveau le plus élevé avant le cursus professionnel. Après une année de licence en biologie à Paris, c’est grâce à sa grande sœur, également musicienne et diplômée de Polytech Sorbonne en 2024, qu’elle découvre le réseau Polytech. Inspirée par son parcours, Soary décide alors de préparer le concours Geipi-Polytech tout en validant son année et son Diplôme d'Études Musicales (DEM).
Toutefois, la pression devient trop forte, et elle met temporairement le violon de côté. Une pause qui lui fait prendre conscience que la musique lui manque profondément : "Il manquait quelque chose qui me faisait vibrer." Elle reprend alors son instrument avec encore plus de passion et opte pour un aménagement de son cycle en quatre ans, une possibilité offerte par l’école en partenariat avec la Cité des Arts : "Cet aménagement est tout à fait bénéfique : je m’éclate ! Et j’appréhende plus sereinement mon organisation et mon emploi du temps."
Son talent lui ouvre aujourd’hui les portes d’un projet prestigieux aux côtés de l’Orchestre National de Montpellier, où elle a interprété l'opéra Barbe-Bleue d’Offenbach fin avril. Un engagement exigeant, nécessitant trois heures de répétitions hebdomadaires en plus de ses sept heures de cours et de ses 1h30 de pratique quotidienne du violon.
Aujourd’hui, Soary est parfaitement intégrée à Montpellier et encourage les futurs artistes de haut niveau à se renseigner sur les aménagements possibles. Son conseil ? "Il faut bien s’organiser !" Une discipline qu’elle applique autant dans la musique que dans ses études : "La rigueur du violon m’aide pour les cours, ça me rend plus efficace et me donne une bonne méthode de travail. C’est vraiment stimulant de mener tous ces projets en parallèle !"
Et après Polytech ? Soary souhaite s’orienter vers un stage en laboratoire. Si le violon occupe une place essentielle dans sa vie, elle ne veut pas en faire son métier : "J'ai peur de perdre la passion si cela devient mon métier." Une philosophie qui lui permet de continuer à vibrer, tant dans les sciences que dans la musique.