Recherche : Le sang à l'ère numérique

Franck Nicoud, enseignant-chercheur à Polytech Montpellier et à l'Institut Montpelliérain Alexander Grothendieck (IMAG) et responsable du département Mécanique et interaction (MI), mène depuis dix ans un projet de logiciel capable de prévoir comment coule le sang.

"On compte cinq millions de globules rouges par microlitre de sang, explique Franck Nicoud. Cela rend ce fluide extraordinairement complexe et force est de constater que nous ne comprenons toujours pas aujourd'hui comment il s'écoule."

L'hémodynamique, c'est-à-dire la manière dont le sang s'écoule dans nos vaisseaux, est un des facteurs mis en jeu dans de nombreuses pathologies cardiovascuaires comme les sténoses, les anévrismes, les embolies, les AVC...

"La thrombose (formation de gros caillots) induite par les systèmes bio-médicaux artificiels, comme les valves ou les pompes cardiaques, est également très fortement liée à la dynamique du sang et à sa biochimie. Etre capable d'optimiser numériquement ces systèmes constitue un enjeu industriel et médical majeur, en plus d'être un vaste défi scientifique", poursuit Franck Nicoud.

Des projets avec les étudiants de 3e année sont menés dans le département MI en lien avec le sujet, mais également des projets de fin d'études (PFE) avec les étudiants de 5e année. Par exemple, l'un d'eux a eu pour objectif de calculer et classifier les formes typiques des globules rouges afin de contribuer à la réalisation d'un outil de simulation de circulation développé à l'Institut Montpelliérain Alexander Grothendieck (IMAG).

Plusieurs étudiants de MI ont d'ores et déjà réalisé leur stage de fin d'études sur cette thématique et sont actuellement en thèse, financés par une entreprise ou par l'I-site MUSE.

"Autour de Simon Mendez et moi-même, cinq doctorants sont mobilisés sur le sujet à l'IMAG. Un brevet est en cours de dépôt avec HORIBA, sur le diagnostic sanguin et un autre a été déposé l'an passé, avec ALARA Expertise", précise Franck Nicoud.

Autant d’éléments qui permettront de poursuivre le projet, sur les rails depuis dix ans et qui a reçu un fort soutien du Labex NUMEV.

Pour plus d'informations, voir la présentation faite en 2017 à l’Académie des sciences

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