Baptiste Girard, étudiant en 5e année en Sciences et technologies de l'eau (STE), a travaillé sur un projet d’herbier numérique destiné à cartographier la ripisylve et recenser les espèces végétales invasives de la Lergue.
Dans la continuité du diagnostic effectué chaque année en 4e année, la communauté de communes du Lodévois Larzac a proposé en PFE* la réalisation d’une plateforme numérique qui cartographie la flore de la ripisylve, constituée des végétaux de bords de rivière (herbes, arbustes, ou arbres), véritable bouclier naturel qui filtre les pesticides.
Jusqu’alors, Béatrice Bec, enseignante en STE et tutrice pédagogique du projet, travaillait sur des herbiers physiques conservés à Marbec : "Les données étaient peu fiables et leur traitement très chronophage, explique Baptiste Girard. L’idée de départ était de normer les photos en utilisant des végétaux frais et une grille métrique pour avoir une idée de l’échelle, en intégrant des données GPS, en précisant si c’est une espèce invasive… C’est un gain de temps énorme et la méthode de classification est plus rigoureuse."
Il existe plusieurs espèces invasives en France, dont la Renouée du Japon, qui tue la biodiversité et entre en concurrence avec les espèces endémiques. Ce dispositif est donc susceptible d’intéresser les collectivités territoriales, les syndicats de l’eau, les botanistes, les Établissements publics territoriaux de bassins (EPTB)...
"Ce logiciel pourrait évoluer en une application mobile, accessible à tous, aux riverains qui contribueraient à alimenter la base de données, ou encore à des personnes qui feraient des interventions pédagogiques dans les classes, imagine Baptiste Girard. Un projet transversal en lien avec un projet de fin d'études en Informatique et gestion serait un bel aboutissement. Pour commencer, le logiciel trouvera une utilité très prochaine avec le diagnostic STE en mai 2020."
D’ici là, Baptiste Girard aura entamé un stage de fin d’études pour approfondir son projet : "Les compétences dans le domaine de l’eau se professionnalisent et les techniciens ont de plus en plus souvent une formation environnementale. Travailler dans ce domaine est passionnant car il faut trouver le bon équilibre entre les enjeux écologiques et socio-économiques. Et quand on est passionné, on n’a pas assez d’une vie pour tout faire !", conclue-t-il.
*PFE : Projet de Fin d'Etudes