Qui n’a jamais jeté un pot de confiture entamé par la moisissure, ou consommé un morceau de fromage un peu moisi ? Mynion (pour Mycotoxines Migration), un projet ANR coordonné par l’Université de Brest, récolte les moisissures alimentaires des ménages pour les analyser et faire des recommandations aux consommateurs.
L'objectif de ce projet : réduire le gaspillage alimentaire tout en prenant en compte le risque sanitaire du consommateur.
Sabine Schorr-Galindo, Caroline Strub, Angélique Fontana, Véronique Martinez (département Génie biologique et agroalimentaire et UMR Qualisud), sont impliquées dans le projet, ainsi que 3 Projets de Fin d'Etudes (PFE) qui vont y être dédiés.
Première étape du projet, recueillir des échantillons de moisi pour connaître les habitudes comportementales des consommateurs ainsi que les moisissures les plus fréquemment rencontrées.
"Les moisissures concernent tout le monde, on les rencontre au quotidien, commente Sabine Schorr-Galindo, enseignante-chercheure en GBA et responsable scientifique du projet. En France c’est culturel, nos grand-mères nous disaient : il suffit de retirer le moisi sur un centimètre. Mais les consommateurs ne sont pas toujours informés des risques et des toxines potentiellement cancérigènes que peuvent contenir les moisissures".
Pour cette enquête, 500 échantillons sont attendus. Si vous voulez faire avancer la science, vous pouvez participer ! Pain, confiture, produits laitiers, fromages, fruits et légumes, charcuterie sèche... Prélevez votre moisissure et envoyez-la aux chercheurs.