Kenneth Dassi, élève en dernière année de Matériaux, a travaillé sur des matériaux réfractaires dans le cadre de son projet de fin d’études (PFE). Qu’est-ce qu’un matériau réfractaire ? Un matériau qui supporte des températures très hautes, allant jusqu’à 1000°C, utilisés dans le cas de la distillation. Un enjeu de taille pour l’économie de l’archipel des Comores.

Kenneth Dassi a formulé et caractérisé des céramiques réfractaires à base d’argile naturelle et de pouzzolane, une roche volcanique naturelle, provenant de l’archipel des Comores, situé dans l’Océan Indien. Ces céramiques issues de ressources locales pourront être placées dans des fours à de très fortes températures, tout en conservant leurs propriétés.

Objectif : la distillation de la fleur d’ylang-ylang, cultivée pour en extraire une huile essentielle très utilisée en parfumerie.

"Le fait de pouvoir l’exploiter sur place et grâce à des matériaux locaux est un enjeu réel pour l’économie de cet archipel", témoigne Kenneth Dassi, motivé par la vocation caritative du projet, initié par une ONG.

L’ensemble du projet s’est déroulé au sein de la Halle Matériaux, au bâtiment 18, faute de pouvoir partir à l’étranger. "La préparation des céramiques devait être simple pour qu’elle puisse être reproduite, explique Kenneth Dassi. J'ai donc utilisé, entre autres, un broyeur, un mélangeur et un four pour réaliser les céramiques. La caractérisation de leurs propriétés mécaniques et thermiques a donné des résultats prometteurs pour la suite."

Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Pour son projet de fin d’études, Zoé Bosq, étudante en dernière année de Génie biologique et agroalimentaire, qui a choisi l’option QSE (Qualité, Sécurité, Environnement), a réalisé pour AREA Occitanie un guide à destination des entreprises agroalimentaires pour les informer sur les lois EGALIM et AGEC et les répercussions sur leurs entreprises.

Il y a plus de 300 entreprises agroalimentaires en Occitanie ; les lois EGALIM (2018) et AGEC (2020) les impactent directement. Le guide, rédigé de manière pédagogique, a pour but d’aider les entreprises à se mettre en conformité avec leurs grands principes tels que : la réduction du gaspillage alimentaire, la sortie du plastique jetable, ou encore le bien-être animal.

"Il y a des alternatives, par exemple des dons à des associations habilitées pour éviter le gaspillage alimentaire, et les entreprises l’ignorent parfois, explique Zoé Bosq. Il y a aussi une partie du guide qui concerne les PAT (Projets Alimentaires Territoriaux), c’est-à-dire l’alimentation durable et locale et le développement de nouveaux produits."

Un webinaire sera bientôt organisé pour présenter le guide aux entreprises concernées : "On a vraiment essayé de faire un travail de vulgarisation, de synthèse, en rendant le résultat visuellement agréable."

Et pour la suite ? "Je vais effectuer mon stage de fin d’études au Moulin de Sauret en Qualité – cet aspect du métier d’ingénieur est vraiment dynamique et polyvalent. Il faut avoir le goût du contact car on a de nombreux interlocuteurs."

Quarante élèves d’Informatique et gestion ont assisté à un atelier de Design Thinking, organisé en visioconférence par IBM. Cette méthode de créativité qui vise à mettre l’usager au cœur du processus en créant des "persona", sortes de personnages archétypes qui permettent de concevoir une solution en fonction de ses besoins.

Le sujet de réflexion portait sur une nouvelle plateforme de streaming proposant des contenus interactifs et permettant aux utilisateurs/streamers de vivre des expériences digitales collaboratives et engageantes.

Les enjeux portaient sur le développement de compétences chez les streamers, le financement de contenus, la collecte et gestion de données, la prise en compte des enjeux DDRS*… les possibilités offertes par l’intelligence artificielle, les objets connectés ou la réalité augmentée pouvaient être explorées.

En distanciel, les animateurs se sont appuyés sur MURAL, un espace de travail numérique pour la collaboration visuelle.

Lysiane Buisson-Lopez, enseigante en Informatique et gestion, a ensuite poursuivi l’expérience en suivant les grandes idées dégagées lors de l’atelier, pour son cours de marketing et innovation : "Nous reprenons les propositions des élèves pour les confronter aux attentes du marché, réfléchir à l'expérience utilisateur puis à une stratégie marketing de lancement de la solution retenue."

Elle conclut : "Un grand merci à Isabelle Maudru d’IBM et à toute son équipe pour leur accueil et leur investissement tout au long de cette journée !"

* Développement Durable et Responsabilité Sociétale

Diplômée en 2016 de la spécialité Sciences et technologies de l'eau, elle s’est rendue au Québec après la fin de ses études, où elle est devenue ingénieure environnement et traitement des eaux. À l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, elle a été distinguée par l’Ordre des ingénieurs du Québec.

Céline Khuu a toujours aspiré à faire de l’humanitaire : "C’est durant mes études à Polytech Montpellier que j’ai réalisé qu’aider les gens pouvait être, par exemple, en concevant des filières de traitement. Quand je travaille sur l'agrandissement d’une usine d’eau potable, je permets à des personnes de mon propre pays d’avoir un accès à l’eau. Cela donne du sens à mon métier. Il y a encore des gens dans des pays développés qui n’ont pas d’eau potable. En Californie par exemple !"

Lorsqu’on l’interroge sur son parcours de femme expatriée, elle témoigne : "Dans cinq ans, je me vois encore au Québec, pourquoi pas chef d’équipe. Les postes à responsabilités y sont accessibles, surtout lorsqu’on est qualifiée. L’expatriation c’est parfois compliqué, mais aussi très enrichissant. J’encourage les jeunes étudiants à sortir de leur zone de confort !"

Lire l'article

Contacter Céline Khuu