Polytech Montpellier Université de Montpellier

Projet étudiant : L'enfant qui parle avec ses yeux

 

Anissa Lamhaouar et Inès Missoum-Benziane, étudiantes en Informatique et gestion, finalisent un PFE* qui vise à l’implantation d’un suivi oculaire pour les enfants porteurs d'un lourd handicap moteur. Derrière ce projet, la fondation Human Lab qui œuvre main dans la main avec l’Institut Saint-Pierre à Palavas-les-Flots.

Charlotte, 6 ans, ne peut bouger que ses yeux. C’est son orthophoniste qui a assuré le suivi du projet avec les deux élèves-ingénieures. Celles-ci expliquent :

"L’objectif principal était de rétablir la communication avec la famille en permettant à la petite fille d’exprimer ses besoins grâce à son regard : dire oui/non, dire où elle a mal, si elle a soif/faim… Nous avons donc développé une application en utilisant un capteur Tobii Eye Tracker. Celui-ci capte le regard, bouge si la position des yeux change et déclenche l’animation lorsque le regard se fixe sur une image."

Une solution peu onéreuse pour la famille, par rapport aux dispositifs déjà existants. "Ce qui a prévalu dans le choix de ce projet, c’est la dimension humaine."

En suivant les consignes de la spécialiste et les indications des parents de Charlotte − ce qu'elle aime, ce qui la fait rire…−, l’application s’est basée sur des animations ludiques pour susciter l’intérêt de la petite fille.

Les élèves racontent leur première rencontre avec la petite patiente : "Pour tester le dispositif, nous avions préparé plusieurs exercices avec des animaux et elle pouvait déclencher le bruit du canard/chat/chien ou encore le bruit de la moto/de l’avion en fixant l’objet…"

L’outil est entièrement paramétrable par les parents qui peuvent personnaliser les activités en ajoutant des photos de la famille. Des améliorations de l’interface sont envisagées et à terme, les élèves souhaiteraient que Charlotte puisse naviguer seule, lui permettant ainsi de constituer des phrases.

"C’est une énorme responsabilité de savoir à quel point les parents attendent des résultats concrets. Nous avons eu envie de nous donner à fond pour dépasser le cahier des charges initial du projet, précisent-elles. C’est un projet qui nous tient à coeur et qui nécessite une implication émotionnelle forte. On n’a pas envie de décevoir !"

*PFE : Projet de Fin d'Etudes

Projet étudiant : il crée un herbier numérique

Baptiste Girard, étudiant en 5e année en Sciences et technologies de l'eau (STE), a travaillé sur un projet d’herbier numérique destiné à cartographier la ripisylve et recenser les espèces végétales invasives de la Lergue.

Dans la continuité du diagnostic effectué chaque année en 4e année, la communauté de communes du Lodévois Larzac a proposé en PFE* la réalisation d’une plateforme numérique qui cartographie la flore de la ripisylve, constituée des végétaux de bords de rivière (herbes, arbustes, ou arbres), véritable bouclier naturel qui filtre les pesticides.

Jusqu’alors, Béatrice Bec, enseignante en STE et tutrice pédagogique du projet, travaillait sur des herbiers physiques conservés à Marbec : "Les données étaient peu fiables et leur traitement très chronophage, explique Baptiste Girard. L’idée de départ était de normer les photos en utilisant des végétaux frais et une grille métrique pour avoir une idée de l’échelle, en intégrant des données GPS, en précisant si c’est une espèce invasive… C’est un gain de temps énorme et la méthode de classification est plus rigoureuse."

Il existe plusieurs espèces invasives en France, dont la Renouée du Japon, qui tue la biodiversité et entre en concurrence avec les espèces endémiques. Ce dispositif est donc susceptible d’intéresser les collectivités territoriales, les syndicats de l’eau, les botanistes, les Établissements publics territoriaux de bassins (EPTB)...

"Ce logiciel pourrait évoluer en une application mobile, accessible à tous, aux riverains qui contribueraient à alimenter la base de données, ou encore à des personnes qui feraient des interventions pédagogiques dans les classes, imagine Baptiste Girard. Un projet transversal en lien avec un projet de fin d'études en Informatique et gestion serait un bel aboutissement. Pour commencer, le logiciel trouvera une utilité très prochaine avec le diagnostic STE en mai 2020."

D’ici là, Baptiste Girard aura entamé un stage de fin d’études pour approfondir son projet : "Les compétences dans le domaine de l’eau se professionnalisent et les techniciens ont de plus en plus souvent une formation environnementale. Travailler dans ce domaine est passionnant car il faut trouver le bon équilibre entre les enjeux écologiques et socio-économiques. Et quand on est passionné, on n’a pas assez d’une vie pour tout faire !", conclue-t-il.

*PFE : Projet de Fin d'Etudes

Projet étudiant : ils font revivre Napoléon !

Deux étudiants de 5e année en Informatique et gestion, Lucas Sardois et Alexis Luangpraseuth, ont développé l’application mobile "Napoléon Paris", disponible sur l’Apple Store et Google Play. Celle-ci retrace les lieux marquants de la vie de Napoléon Ier, et les événements historiques qui y sont associés, en utilisant la géolocalisation.

Le projet trouve son origine chez Gérald Mongin, membre du Cercle Napoléonien de Montpellier, délégué Languedoc-Cévennes et administrateur du Souvenir napoléonien, qui voulait "permettre d’avoir dans son smartphone, donc dans sa poche, les principales données pour retrouver à Paris les lieux de mémoire en rapport avec Napoléon Ier".

"Lors d’une présentation en 4e année, c’est l’engagement et la passion de Gérald Mongin qui nous ont convaincu de choisir son projet, témoignent les deux étudiants. Sans consigne technologique particulière, nous avons pu proposer des solutions et nous approprier l’outil."

Les textes de l’application ont été recueillis par Gérald Mongin et supervisés par David Chanteranne, historien et rédacteur en chef de la revue Napoléon Ier. L’application a été principalement conçue pour les plus jeunes, souvent étrangers à l’Histoire avec un grand H.

Dans le cadre du concours national du Grand Prix du Souvenir Napoléonien, dont la remise des prix s’est déroulée lundi 27 janvier au Sénat, à Paris, en présence du Prince Joachim Murat, président du Jury, le prix spécial du jury a été décerné aux deux étudiants, et même créé à leur attention.

"La version présentée est évolutive, précisent les étudiants. L’application est simple d’utilisation et nous imaginons déjà la possibilité de la décliner à d’autres personnages historiques, d’autres thèmes, d’autres époques. On pourrait miser sur la contribution des usagers ou des offices de tourisme… ou bien proposer une version en anglais, et également la vocaliser, pour qu’elle remplisse le rôle de guide audio. C’est un projet qui nous tient vraiment à cœur !"

Gérald Mongin s’adresse à eux : "Ces jeunes ont véritablement l’envie, la flamme ! Je suis très content d’avoir travaillé avec eux. Ils ont créé un couteau-suisse, dont ils pourront ensuite se servir. C’est une belle carte de visite aussi." Et d’ajouter : "Soyez fiers de votre école. L’Histoire c’est aussi ça : faire valoir d’où l’on vient."

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Une semaine pédagogique organisée par l'école

Du 6 au 9 janvier, une série d’interventions, conférences, ateliers, formations, ont été organisés autour de la pédagogie : innovations pédagogiques, compétences douces de l'ingénieur de demain, enseignement par le jeu, accompagnement des élèves porteurs de troubles spécifiques du langage (troubles DYS), ont ainsi été abordés… Retour sur une semaine riche et instructive.


Avec certaines demi-journées délocalisées à IBM ou encore à l'espace IDEON-Muse à l’institut de Botanique, cette semaine a mobilisé les enseignants de Polytech et était également ouverte aux enseignants de l’UM. Elle a été organisée par la directrice des études, Catherine Faur.

La dernière journée de ce cycle était consacrée à l'accueil des étudiants porteurs de troubles spécifiques du langage (troubles DYS), avec une conférence destinée aux enseignants, et une autre à l'attention d'un public étudiant.

"Cette semaine a permis des échanges passionnants avec les collègues enseignants qui ont présenté des pédagogies innovantes mises en place avec nos élèves, témoigne Catherine Faur, ainsi qu'avec des professionnels venus témoigner de l'importance des compétences douces dans le parcours professionnel d'un ingénieur et donc de la nécessité pour nos élèves d'apprendre à identifier et valoriser leurs compétences."

Elle poursuit : "L’intervention de Philippe Godiveau, enseignant de didactique de l'Université d'Orléans où il a en charge l'accompagnement pédagogique des élèves DYS, était extrêmement instructive. Elle a permis la transmission d'outils concrets, méthodologiques et/ou numériques, tant à destination des enseignants que des élèves."

Pour tous les enseignants et élèves intéressés mais n'ayant pas pu assister à ces conférences, les supports présentés seront mis à disposition sur l'intranet de l'école, rubrique Formation/Documents.

Voir le programme

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